L’Assemblée Générale des vacataires de Paris 1, réunie le 5 juin 2023 a voté le prolongement de la rétention des notes du second semestre. Nous ne pouvons qu’acter le refus de la présidence d’ouvrir les négociations sur notre situation et son absence de réponse à nos revendications.
Force est de constater qu’elle nie objectivement la gravité de la situation.
La présidence a décidé de façon unilatérale et sans aucune communication officielle, d’appliquer une dispense de notes aux étudiant.e.s dont les notes sont retenues. Nous dénonçons fermement cette décision violente. Elle constitue en effet une tentative désespérée de casse du mouvement social. C’est un aveu de faiblesse face aux revendications légitimes que nous portons et à l’efficacité de notre mobilisation. La dispense est tout simplement un mépris de tous.tes : des étudiant.e.s, des enseignant.e.s vacataires ou non, des membres du personnel administratif. Elle nie le travail accompli par chacun.e. Cette décision parait d’autant plus étonnante de la part d’une présidence qui n’a de cesse de défendre la « valeur du diplôme ». Qu’allons-nous délivrer avec autant de notes manquantes ?
Nous nous demandons si la présidence prend au sérieux la condition des vacataires. Nous rappelons que les indemnités des vacataires ne représentent que 3% du budget total de l’Université contre un tiers des heures de cours effectuées. Nous exigeons de la présidence :
– Le doublement de la rémunération des heures de vacation, indexée sur l’inflation,
– L’ouverture d’une négociation sur les conditions de travail des vacataires de Paris 1,
– La mensualisation effective des enseignant.e.s vacataires, conformément à la loi (n°2020-1674-article 11), loi que l’Université ne respecte toujours pas.
– La création massive de postes fonctionnaires
– L’abandon des dispenses de note des étudiant.e.s afin de ne pas pénaliser ceux.lles-ci et les empêcher d’exercer leur droit à la compensation des matières
L’Assemblée Générale appelle tous les enseignant.e.s, titulaires ou non à se mobiliser afin de porter ces revendications. Nous avons appris que des négociations étaient appelées par certains UFR. Ces dernières ne peuvent se faire que sur la base des revendications portée par l’AG des vacataires, qui reste pleinement décisionnaire de l’évolution du mouvement.
Nous renouvelons notre demande à la présidence d’accéder à nos revendications. La seule proposition de la présidence lors de notre deuxième rendez-vous est pour l’instant de contractualiser les seul.es doctorant·es vacataires de Paris 1, au taux des vacations, sous des contrats LRU : cela concerne seulement 10% des vacataires ( moins de 3351 vacataires sur 3203, bilan social 2020-2021) puisque l’immense majorité des vacataires ne sont pas doctorant·es. Surtout, nous n’avons aucune proposition concernant la hausse de la rémunération et la mensualisation repose sur des promesses orales.
Nous regrettons que la décision de la présidence de dispenser les étudiant.e.s dont les notes sont retenues ait conduit nos collègues titulaires à exercer des pressions sur certain.e.s chargé.e.s de TD, vacataires ou non. Nous le regrettons d’autant plus que cette décision n’a pas été annoncée lors de notre dernière réunion avec elle. Nous rappelons que la présidence s’était engagée à faire cesser ces pressions. Elles sont inacceptables et contreviennent au droit de grève des personnels.
L’université ne saurait tenir sans les vacataires. La reconnaissance de leur travail ne peut plus se passer d’une amélioration importante de leurs conditions de travail.
Nous appelons tous les membres du personnel et étudiant.e.s de l’Université à nous soutenir, à nous rejoindre dans notre action et à venir à notre prochaine Assemblée Générale le 7 juin à 18h30, Amphi IIB (Panthéon).

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