Communiqué de BDS Paris 1 et Sud Éducation sur le partenariat entre Paris 1 et le salon Viva Technology, vitrine d’entreprises complices de crimes en Palestine

Alors que la revendication d’un boycott des universités israéliennes, et plus largement des entreprises et institutions complices de l’apartheid et de la colonisation, se font entendre depuis plusieurs mois à l’Université Paris 1, 

Alors que la Présidence se targue d’avoir voté en CA une motion le 14 décembre revendiquant de s’en tenir au respect du droit international, 

Alors que le Comité Palestine Paris 1 et les syndicats enseignants et étudiants ont porté, dans les différents conseils, la demande de mettre fin aux partenariats existant avec des universités israéliennes,

Alors que le « risque génocidaire » à Gaza a été reconnu par la Cour Internationale de Justice (CIJ) le 26 janvier 2024, que l’intensité des bombardements et des incursions terrestres s’intensifient depuis le lancement de l’invasion de Rafah, que la colonisation et la répression explosent en Cisjordanie, et malgré la mobilisation universitaire en cours, 

Alors que ce 20 mai 2024, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé une requête pour émettre des mandats d’arrêt internationaux contre les principaux chefs du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) mais aussi, fait historique, contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la défense, pour des faits qu’il qualifie de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité,

Nous constatons avec amertume que l‘Université Paris 1 ne prend aucune mesure concernant ses partenariats.

Le partenariat universitaire avec le salon Viva Technology, qui a lieu du 22 au 25 mai 2024, en est une nouvelle illustration. « Plus grand salon de l’innovation en Europe », il est aussi la vitrine d’entreprises complices de l’apartheid, de la colonisation, et du génocide en cours en Palestine : Axa, Google, Siemens et Amazon, y tiendront des stands et interviendront comme invité·e·s au cours de ces quatre jours. C’est aussi plus de trente start-up israéliennes qui seront présentes à ce salon. Sans compter que l’événement est l’occasion de la venue d’une délégation de hauts dirigeants d’entreprises israéliens visant à renforcer les liens commerciaux entre Israël, la France et la communauté internationale – délégation conduite par la Bank Hapoalim, l’une des plus grandes banques commerciales israéliennes qui figure sur la « liste noire » des Nations unies pour avoir financé l’entreprise de colonisation illégale d’Israël.

Nous ne pouvons que condamner ce partenariat, tout comme ceux qui unissent notre université à l’Université de Tel Aviv et l’Université Hébraïque de Jérusalem. 

Par son aveuglement complaisant, l’Université Paris 1 soutient et renforce la visibilité d’institutions et d’entreprises complices d’apartheid, de colonisation et de génocide. 

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