Communiqué sur la répression et les menaces contre les membres de Paris 1 demandant le respect du droit international

A l’université Paris 1, le début du mois de mai 2024 a été marqué par des attaques inadmissibles contre des étudiant·es et des enseignant.es ayant pris position publiquement contre le génocide en cours en Palestine.

 Après les injustifiables gardes à vue de 86 étudiant·es ayant occupé un amphithéâtre de la Sorbonne mardi 7 mai pour exprimer leur opposition au génocide en cours, répression policière qui a suscité l’indignation de milliers de d’enseignant·es, chercheur·euses, membres du personnel administratif des universités françaises, c’est un collègue de l’université Paris 1 qui a fait l’objet d’une campagne de harcèlement tous azimuts depuis que son numéro de téléphone, sa photo et son identité ont été jetés en pâture sur des boucles de militant·es pro-Netanyahou  ultraviolent·es.

Les appels téléphoniques anonymes, les injures racistes surviennent après qu’il a exprimé des positions hostiles à la poursuite du génocide à Gaza sur une liste mail interne. 

Nous exprimons notre soutien à notre camarade Jean Gardin, demandons instamment à la Présidence de Paris 1 qu’elle fasse de même, qu’elle lui octroie la protection fonctionnelle et qu’elle prenne en charge ses frais d’avocat·e dans le cadre d’une éventuelle procédure judiciaire. L’absence de réaction immédiate a envoyé un signe très clair de la manière dont la présidence favorise l’impunité de ces agressions. C’est absolument intolérable.

Cet acharnement par l’extrême droite sioniste sur un membre du personnel de Paris 1 s’inscrit dans une série de graves entraves à la liberté d’expression d’opinions contre la colonisation, l’apartheid et le génocide en Palestine. 
En novembre 2023, une réunion du comité Palestine au centre Pierre Mendès-France avait fait l’objet d’une intimidation violente de la part d’un groupe pro-Netanyahou casqué et armé aux abords de l’université.  Une membre de ce comité a fait l’objet d’une campagne de dénigrement et d’insultes sur les réseaux sociaux, elle a également été menacée physiquement et insultée par un militant sioniste pro-Netanyahou aux abords de ce même centre. Récemment, c’est un collègue de l’université Paris 1 qui a fait l’objet d’une accusation d’antisémitisme alors qu’il partageait des informations sur Gaza afin de convaincre ses collègues de la nécessité d’une mobilisation pour demander la suspension des partenariats de Paris1 avec les universités israéliennes soutenant les intentions génocidaires du gouvernement israélien.

Sud-éducation Paris 1 exprime son indignation face à ces actes impunis et son soutien entier aux collègues et étudiant·es harcelé·es, intimidé·es, injurié·es, menacé·es pour leurs prises de positions publiques contre le génocide en cours en Palestine. Nous demandons à la présidence d’agir au plus vite pour y mettre fin.

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